Nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à la peine de cœur, qu’elle ait pour origine une déception amoureuse, amicale, familiale ou autre.
Celle-ci peut être parfois difficile à vivre, dans son intensité, sa durée, ou les conséquences en découlant.
La sophrologie nous offre alors quelques ressources permettant de vivre ce moment un peu plus en « douceur »…
S’AUTORISER A VIVRE PLEINEMENT L’ÉMOTION
Lorsque nous ressentons des émotions jugées « désagréables », nous sommes bien souvent tentés de les fuir pour ne pas les ressentir. On ne nous a pas toujours appris à gérer nos émotions lorsque nous étions enfant… Ainsi, nous pouvons mettre en oeuvre tout un tas de stratagèmes d’évitement (alcool, alimentation, drogues, ou bien encore s’investir exagérément dans le travail, les sorties etc…), afin de nous « anesthésier » et ne plus ressentir ces sensations désagréables.
Or, toute émotion refoulée et non vécue trouvera toujours le moyen de s’exprimer un jour ou l’autre, notamment par diverses manifestations psycho-somatiques, et plus celle-ci sera refoulée, plus ces manifestations pourront être importantes.
Il est important de comprendre que l’émotion pure, la charge émotionnelle, ne dure que quelques minutes. C’est une réaction physiologique provoquant diverses manifestations physiques, ayant pour but d’aider notre organisme à retrouver son intégrité. Ce ressenti émotionnel est toujours juste par rapport à la situation vécue. Cependant, nous pensons souvent à tort, que lorsque nous sommes tristes, nous le serons pour toujours. Nous nous assimilons à cette émotion, nous avons la sensation « d’être » cette émotion, car nous nous sentons envahis par celle-ci.
Accepter de la vivre pleinement, c’est-à-dire de la ressentir, et de laisser le corps s’exprimer pour retrouver son équilibre, permet de se décharger de la tension émotionnelle, et surtout d’éviter que celle-ci ne se cristallise insidieusement.
EXPRIMER CETTE ÉMOTION
Que se passe-t-il lorsque nous sommes tristes? Nous avons envie de pleurer. Lorsque nous sommes en colère? Nous avons envie de crier, de nous exprimer fortement!
Chaque émotion a ses manifestations physiologiques propres. Restons sur l’exemple de la tristesse. Instantanément, lorsqu’une situation provoque en nous de la tristesse, les larmes nous montent aux yeux, nous nous sentons vidés de notre énergie, nous nous sentons abattus… Encore une fois, ce sont des manifestations justes par rapport à ce que nous vivons. Notre corps a besoin d’exprimer ce ressenti émotionnel afin de retrouver son intégrité. S’autoriser à pleurer à cet instant est donc important. S’il n’est pas possible de le faire car les conditions ne s’y prêtent pas, il faudra alors se permettre de décharger cette émotion un peu plus tard dans la journée. Sinon, si nous refoulons ces larmes, l’émotion se cristallisera et provoquera à terme divers désagréments (maux de ventre, maux de tête, angoisses, insomnie, infections…).
Exprimer une émotion afin de « la faire sortir de notre corps » pour éviter qu’elle ne se cristallise, peut se faire de différentes façons. Dans le cas de la tristesse: pleurer, en parler, l’écrire, l’exprimer par une activité artistique (chant, danse, dessin, peinture…), etc… Tout ce qui vous permettra de faire sortir de vous-même vos ressentis émotionnels. Le fait de les exprimer permet déjà de se sentir soulagé.
SATISFAIRE LE BESOIN DE CETTE ÉMOTION
Chaque émotion manifeste un besoin non satisfait. Le besoin de la tristesse est d’être réconforté. Lorsque nous sommes en colère nous avons besoin d’être respecté. Se sentir rassuré, en sécurité, est le besoin de la peur. Celui de la joie est de partager.
Ainsi, il est important pour retrouver notre paix intérieure de trouver le moyen de satisfaire le besoin de l’émotion ressentie.
Une peine de cœur provoque bien souvent de la tristesse… Il nous faut alors trouver un moyen d’être réconforté. Les enfants sont un merveilleux exemple! Que font-ils naturellement lorsqu’ils ont un gros chagrin? Ils réclament un câlin… Ou bien ils en font un à leur doudou, leur peluche préférée, leur animal de compagnie… Et au bout de quelques minutes, ils se sentent déjà mieux et ont oublié la cause de leur tristesse!
Il n’est pas étonnant que nous soyons naturellement portés sur les sucreries lors d’une rupture amoureuse! Le sucre est la première nourriture affective du nourrisson (le lait maternel est naturellement sucré). Notre corps porte ceci en mémoire et nous amène alors instinctivement vers ce « réconfort ». Toutefois, vous l’aurez compris, il est préférable, si cela est possible, de s’adonner à une séance de câlins plutôt qu’à une boulimie de glaces et chocolat ! 🙂
ÉVACUER LES TENSIONS
Pour permettre de décharger encore un peu plus les tensions émotionnelles de notre corps, il peut être utile d’effectuer quelques exercices physiques.
Ce peut-être tout simplement à l’aide d’une activité physique, telle que la course à pieds, le vélo, ou bien la marche, ou tout autre sport vous permettant d’évacuer. Vous pouvez également vous servir du yoga afin de vous recentrer.
La sophrologie propose ici différents exercices, tels que les contractions/décontractions (méthode Jacobson) des différentes parties du corps, accompagnées de la respiration et éventuellement de visualisations (par exemple: inspirer par le nez, contracter le bras droit en retenant la respiration, et expirer longuement par la bouche en relâchant le bras et en visualisant que toutes les tensions physiques, émotionnelles, psychiques, s’éloignent grâce à l’expiration).
Le fait d’évacuer les tensions physiques permet d’agir immédiatement sur le système nerveux, et de se sentir ainsi apaisé.
S’APPORTER DU PLAISIR GRÂCE A SES RESSOURCES
Il peut être intéressant de faire une liste de vos différentes ressources, c’est-à-dire ce qui vous apporte du plaisir. Ces ressources peuvent être très simples, telles que prendre un bain, vous balader dans la nature, écouter de la musique, lire etc… . Ou bien plus élaborées, telles que voyager, vous projeter dans de nouveaux projets…
Ainsi, dans les moments difficiles, vous pourrez vous référer à cette liste et vous faire du bien facilement et rapidement.
Une peine de cœur provoque réellement un manque au niveau physique. Le fait d’être amoureux stimule la production d’hormones du bien-être. Nous sommes alors en pleine extase. Lorsque l’être aimé disparaît, cette production chute, et nous ressentons alors un manque tel un drogué…
Pour « contrer » cet effet, nous pouvons donc avoir recours à nos ressources personnelles pour remonter notre production d’hormones du bien-être!
En sophrologie, nous utilisons la visualisation du lieu ressource. Ce lieu est l’endroit où vous vous sentez bien, en sécurité, apaisé, heureux… Le fait de le visualiser tout en ressentant intérieurement grâce à vos cinq sens tout ce qu’il vous apporte, permet d’agir instantanément sur votre bien-être.
PRENDRE DU RECUL, RELATIVISER
Si ce n’est pas quelque chose d’automatique chez vous, ne vous en faites pas, cela s’apprend.
Pour prendre du recul, la première étape sera de vous rendre compte que votre mal-être est bien souvent généré par votre mental, vos pensées. Et que celles-ci sont souvent erronées, c’est-à-dire différentes de la réalité… Par vos histoires passées, votre éducation, votre imagination, vos blessures etc…
L’émotion première ressentie est certes vraie, juste, bien réelle, mais la souffrance qui perdure et se transforme alors en sentiments est générée par vos pensées. Et vous avez le pouvoir sur vos pensées! Vous pouvez décider de continuer à vous sentir malheureux, ou bien décider de voir les choses différemment.
Par exemple, lorsque vous éprouvez un mal-être, posez-vous cette question: « Mon mal-être est-il dû à un fait réel? ». Si ce n’est pas le cas, tentez d’identifier la pensée générant ce mal-être chez vous, et posez-vous la question suivante: « Cette pensée reflète-t-elle vraiment la réalité? ». Nous nous apercevons alors souvent que nous avons déformé la réalité et que nous créons nous-même notre souffrance…
En prendre conscience est une première étape vers la libération.
LÂCHER PRISE
Il faut ensuite apprendre à lâcher prise!
Lorsque nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir dans une situation donnée, nous n’avons pas d’autre choix que de lâcher prise…
Cela ne signifie pas renoncer. Cela signifie simplement faire confiance à la vie, et accepter le fait que nous ne pouvons pas tout contrôler (les événements, les autres personnes, leurs sentiments etc…).
Lâcher prise, c’est arrêter de se débattre et se noyer dans une mer agitée pour se rappeler qu’il est plus simple et reposant de faire la planche et flotter… Donc faire confiance! Ce qui est bon et juste pour vous viendra. Vous débattre et lutter intérieurement contre des faits sur lesquels vous n’avez aucun contrôle ne vous aidera en rien. Bien au contraire, vous perdrez en énergie et vous sentirez de plus en plus mal.
L’une des méthodes pour parvenir à lâcher prise est de revenir le plus souvent possible à l’instant présent pour cesser toutes ruminations. Apprenez à vous recentrer, à profiter du moment présent, à être dans la pleine conscience. Si cela demande un effort dans les premiers temps, au bout de quelques jours ce sera un automatisme et vous n’aurez plus besoin d’y penser.
Pour être pleinement dans l’instant présent et donc diminuer le flot de pensées de notre mental, la sophrologie se sert du corps! En effet, seul notre esprit a la capacité de voyager dans le passé et dans le futur. Notre corps est l’ancre nous ramenant constamment au présent. Ainsi, se focaliser sur nos ressentis corporels, la respiration, nos appuis, nos cinq sens, permet d’attirer toute notre conscience sur l’instant présent, et diminue progressivement les ruminations.
Alors tentez de vivre chaque moment en pleine conscience, et vous verrez progressivement la paix intérieure revenir en vous.
POSITIVER
Positiver s’apprend également! Tout comme prendre du recul et lâcher prise! Mais tout ceci peut réellement devenir un automatisme avec un peu d’entraînement (il faudrait 21 jours pour perdre une mauvaise habitude et en reprendre une nouvelle, soit 3 semaines, plutôt rapide non?!).
Tout d’abord, même si cela ne saute pas aux yeux au premier abord, chaque épreuve, même difficile, apporte du positif. Peut-être qu’elle va vous permettre de développer certaines qualités, de vous découvrir, de rencontrer de nouvelles personnes… Elle peut être l’étape nécessaire vers quelque chose de meilleur pour vous.
Positiver, c’est aussi vous souvenir de vos victoires, vos réussites passées. Si vous êtes encore là aujourd’hui, c’est que vous avez réussi à surmonter tout un tas d’épreuves, plus ou moins difficiles. Vous avez en vous les ressources pour continuer d’avancer. S’appuyer sur ses réussites personnelles permet de reprendre confiance en soi et voir le futur de façon optimiste.
Enfin, lorsque vous vous sentirez plus en confiance dans l’instant présent, vous pourrez tenter de vous projeter positivement dans le futur. Faites une liste de choses que vous souhaitez concrétiser dans un futur proche ou lointain, fixez-vous des buts générant de l’enthousiasme chez vous! Comment imaginez-vous votre futur idéal? Qu’est-ce qui vous rendrait encore plus heureux?
N’oubliez pas que vos pensées ont un grand pouvoir, et si elles ont un impact sur votre présent, elles en ont un aussi sur votre futur, car c’est votre présent qui conditionne votre futur… (pour rappel, voir l’article « Le pouvoir de nos pensées et émotions sur la matière« ).
Pour finir, soyez doux et indulgent envers vous-même, et permettez au temps de faire son travail… La douleur et la peine peuvent mettre un certain temps avant de disparaître, elles peuvent partir et revenir, mais n’oubliez jamais qu’elles ne seront pas éternelles…
Et si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un sophrologue.
Sophrologie en séances individuelles ou collectives à Montpellier : 06 28 04 24 01.
Une réponse à « Peines de cœur et ressources de la sophrologie »
[…] termes, ai-je un mental très actif, rumine-t-il beaucoup, et ai-je des difficultés à gérer mes émotions? Ou est-il facile pour moi d’être optimiste, de développer la pensée positive? De plus, […]
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