La méditation pour faire taire l’égo

Certains événements de ces derniers jours, derniers mois, nous ont tous profondément touchés. Le sentiment d’impuissance est parfois grand.

A-t-on le pouvoir, à l’échelle individuelle, de ramener la paix dans notre pays, mais aussi dans le monde?
Est-il possible que notre propre comportement, nos propres pensées, sentiments ou émotions, puissent avoir un quelconque impact sur la société toute entière, voire sur le monde?…

Nous serions tentés de répondre par la négative. Et pourtant… Réfléchissons à la source de toute cette violence.
Selon le psychanalyste Carl Gustav Jung, “Nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, mais bien tels que nous sommes“.

Nous voyons la vie et ses événements à travers le filtre et l’influence de nos perceptions et interprétations, conditionnements, schémas de vie et habitudes renouvellées, différents pour chacun, et nous agissons donc en conséquence. En d’autres termes, notre mental, et son monologue incessant, nous mène par le bout du nez, nous fait agir selon ses peurs, ses angoisses, ses blessures émotionnelles et nous empêche donc d’être à l’écoute et de suivre les indications de notre Être véritable, c’est-à-dire notre âme, ou notre coeur, selon le terme que l’on souhaite employer. Ce dernier sait parfaitement ce qui est bon et juste pour nous, il est un parfait conseiller, nous pouvons donc lui faire entièrement confiance et suivre le chemin qu’il nous indique.

À contrario, la violence, la haine et les atrocités qui en découlent, sont les fruits du mental, de l’ego. Nous pouvons observer la meilleure preuve de ceci en contemplant un nouveau-né. Il n’est qu’Amour… Pourquoi ? Car il n’est pas encore mené, guidé par son mental. La seule différence avec un adulte est que son cerveau, son système nerveux, n’est pas encore assez mature pour “percevoir”, traiter et mettre en action, concrétiser l’information qu’il a perçu par son âme.

Si l’on souhaite ramener la paix, que ce soit chez nous ou partout dans le monde, il est donc important de redonner sa véritable place à l’ego, qui a pris dans notre société bien trop de pouvoir, au dépend de nos aspirations profondes. L’ego devrait être uniquement au service de celles-ci pour leur permettre de prendre forme, de se matérialiser. Les rôles ont été inversés…

L’un des moyens de redonner sa juste place à ce mental est la méditation. Celle-ci permet en effet de prendre conscience du monologue mental permanent et de son conditionnement, de s’en libérer. Des émotions, et de ne pas s’y identifier. La méditation, un des outils de la naturopathie pour son bonheur intérieur, permet d’être à l’écoute de son être tout entier et disponible pour percevoir les messages, via nos perceptions extra-sensorielles et notre intuition, de notre guide intérieur, celui qui sait, celui qui nous permet d’être nous…

La méditation permet ce détachement de l’égo pour laisser place à son guide intérieur. Ses bénéfices sont aujourd’hui démontrés et favorisés dans l’environnement hospitalier. Pitié-Salpêtrière, Cochin, Hôtel-Dieu, pour ne citer que ces établissements de l’AP-HP, intègrent la méditation dans leur parcours de soin pour une prise en charge globale des patients. La méditation accrédite en outre certaines avancées scientifiques et médicales selon lesquelles notre cerveau ne créé pas la conscience, celle-ci étant située en-dehors, relevant d’une origine extracérébrale et extracorporelle (thèse de doctorat en médecine soutenue au CHU de Reims, 15/12/2014). Cette conscience est appelée conscience extra-neuronal intuitive (vs. conscience analytique). Elle est reliée à nos perceptions extrasensorielles, vécues par exemple dans un état de méditation profond où la conscience analytique diminue et la conscience intuitive s’amplifie.

De nombreux parents s’interrogent et s’inquiètent quant à l’avenir de leurs enfants. Quelle société allons-nous leur laisser ? Il est légitime d’avoir peur et de se sentir impuissant face à tous ces évènements récents. Mais nous avons TOUS le pouvoir d’agir. Ces enfants d’aujourd’hui sont la société de demain. C’est par conséquent à travers et grâce à eux que nous avons la possibilité de la faire évoluer positivement.

Et pour ce faire, nous revenons donc au moyen évoqué plus haut, la méditation. Le projet peut paraître utopiste. Mais si tous les enfants, dès 7 ans, apprenaient à garder le contact avec leur guide intérieur, leur coeur, et à ne pas se laisser mener par leur mental et ses peurs, il est évident qu’à terme l’Amour reprendrait le dessus sur la haine et la violence…

Certains pays d’Europe du Nord, les Etats-Unis ou le Canada, et quelques écoles françaises, souvent “alternatives”, ont commencé depuis quelques années à mettre en place l’apprentissage de la méditation, ou de la pleine conscience. Ces actions restent encore assez discrètes chez nous. Voyez par exemple cette initiative de la méditation pour enfants aux Etats Unis.

Serait-il envisageable d’instaurer dans nos écoles françaises la méditation comme matière à part entière au même titre que le français ou les mathématiques ?… L’appel est lancé.

“Si la méditation était enseignée à tous les enfants âgés de 8 ans sur la terre, nous ferions disparaître la violence du monde en une génération”
Le Dalaï-Lama